Qu’est-ce que le principe de micro-consulting et pourquoi il révolutionne le partage de connaissances ?

Equipe Tisio
Qu’est-ce que le principe de micro-consulting et pourquoi il révolutionne le partage de connaissances ?

Table des matières

Entre les missions longues à plusieurs dizaines de milliers d’euros et les webinaires gratuits mais trop généraux/génériques, il manquait une formule intermédiaire dans le monde du consulting.

Et comme souvent, la solution nous vient du secteur américain de la tech : le micro-consulting permet aux entreprises de réserver 30 à 60 minutes en visio avec un expert (DSI, Directeur Commercial, CMO…) pour obtenir un avis ou un retour d’expérience sur un point très précis (lancement d’un nouveau produit, valider une intuition commerciale, peaufiner un plan de communication, etc.).

Qu’est-ce que le micro-consulting ? Quelle différence avec le conseil traditionnel ? Pourquoi il révolutionne déjà le partage de connaissances ?

Qu’est-ce que le micro-consulting ?

Le micro-consulting est né aux États-Unis à la fin des années 2010, avant de se démocratiser un peu partout dans le monde depuis la pandémie de la Covid-19 avec l’essor du travail à distance et la généralisation de la visioconférence.

Le principe est simple : un expert, qui peut être un consultant de métier ou un professionnel expérimenté, accorde un créneau court (30 à 60 minutes) pour répondre à une problématique très précise formulée par une entreprise ou un autre professionnel.

Cette session, généralement unique, se déroule en visioconférence et donne lieu à une rémunération directe, généralement entre 100 et 500 € selon le niveau d’expertise et la durée de l’échange (en moyenne, un rendez-vous sur Tisio coûte 112 €).

Ce format s’est d’abord imposé dans la tech et le digital, avant de s’étendre de manière transversale dans la majorité des secteurs d’activité.

Quelle différence avec le conseil traditionnel ?

Le micro-consulting prend donc le contre-pied du conseil traditionnel. Une mission de consulting classique implique généralement plusieurs semaines de travail (à minima) : l’équipe de consultants analyse le contexte, mène des entretiens, formalise le compte rendu, documente ses recommandations, etc.

Ce format reste évidemment indispensable pour les grands projets de transformation ou les problématiques qui touchent l’organisation dans sa transversalité.

Le micro-consulting répond à un autre type de besoin, plus immédiat, avec un périmètre restreint et une problématique très précise : valider rapidement une intuition commerciale auprès d’un expert, comprendre les implications d’une nouvelle réglementation, vérifier la pertinence d’une stratégie marketing B2B, challenger la campagne de communication autour d’un nouveau produit, etc.

Pas besoin d’une mission de conseil au sens traditionnel s’il suffit de 45 minutes d’échange avec un expert pour avancer.

CritèresConseil classiqueMicro-consulting
DuréePlusieurs semaines à plusieurs mois30 à 60 minutes
FormatMission structurée en plusieurs phasesSession unique en visioconférence
ÉquipePlusieurs consultants, souvent juniors supervisés par des seniorsUn seul expert, souvent très expérimenté
Type d’expertiseGénéralement globale et méthodologiquePointue et spécifique
LivrablesRapports détaillés, présentations, recommandations écritesÉchange oral uniquement
TarificationPlusieurs milliers ou dizaines de milliers d’euros100 à 500 € par session
EngagementContrat formalisé, planning établiSimple réservation d’un créneau
ObjectifTransformation, réorganisation, optimisation globaleRéponse à une question
MéthodologieAnalyse approfondie, entretiens multiples, benchmarkPartage direct d’expérience et d’expertise
RelationAccompagnement sur la duréeÉchange ponctuel
PérimètreLarge, souvent transversalTrès restreint
Type d’interlocuteurCabinets de conseilExperts indépendants ou professionnels en poste

Pourquoi le micro-consulting s’impose de plus en plus dans les entreprises ?

#1 Les PME ont des besoins d’expertise peu compatibles avec le modèle économique du conseil traditionnel

Les TPE et (petites) PME n’ont généralement pas accès aux missions de conseil classiques… d’abord pour une question de coût : les cabinets de conseil ont des frais fixes importants (équipes permanentes, locaux, outils…) qui les obligent à facturer un seuil minimal pour couvrir leurs dépenses incompressibles. Ce seuil est souvent hors de portée pour les petites structures.

Mais ce n’est pas qu’une question de budget. Les problématiques des TPE/PME sont rarement systémiques. Elles ont généralement besoin d’expertise sur des questions très précises : investir dans un outil, comprendre une évolution réglementaire, valider une stratégie marketing ou commerciale, etc. Des besoins légitimes mais dont le périmètre restreint ne justifie pas une mission de conseil complète.

Le micro-consulting permet de résoudre cette équation : il permet aux petites structures d’accéder à une expertise de haut niveau, calibrée sur leurs besoins réels, à faible coût.

#2 Les décideurs valorisent l’expertise terrain face au conseil théorique

Les entreprises cherchent de plus en plus à échanger avec des professionnels qui vivent leurs problématiques au quotidien : un DSI qui gère déjà la cybersécurité d’un grand groupe, un Directeur Commercial qui a introduit le Social Selling dans sa boîte, un CMO qui a déjà lancé une marketplace B2B, un Directeur Achats qui a mis en place une politique d’Achats Responsables, etc.

Ces experts terrain ne peuvent évidemment pas s’engager dans des missions de conseil traditionnelles, car ils sont déjà en poste. En revanche, ils peuvent facilement consacrer une heure en visioconférence pour partager leur expérience.

Le micro-consulting ouvre ainsi l’accès à une nouvelle forme d’expertise : celle des professionnels en poste qui ont déjà résolu avec succès les problématiques auxquelles vous faites face.

#3 La banalisation de la visioconférence dans le quotidien des entreprises

La pandémie a définitivement ancré la visioconférence dans le quotidien des professionnels. Aujourd’hui, 78 % des entreprises l’utilisent pour leurs réunions d’équipe, et plus d’un tiers (35,4 % de l’ensemble des internautes (professionnels comme particuliers) passent régulièrement des appels vidéo depuis leurs smartphones.

Dans la mesure où elle lève les contraintes géographiques, la visioconférence permet aux entreprises de solliciter un expert à l’autre bout du pays, ou du monde, pour échanger.

La distance n’est plus un frein à l’accès à l’expertise, sachant que la majorité des consultants des grands cabinets passent entre 40 et 80 % de leur temps de travail en déplacement (source).


💡 À savoir

Selon Forbes, 75 % des entreprises n’exigent plus la présence physique des experts qu’elles consultent pendant la prestation.


#4 L’évolution des parcours professionnels : de plus en plus d’experts indépendants

Le marché du conseil connaît lui aussi son phénomène de « freelancisation » (ou d’ubérisation). De nombreux consultants expérimentés quittent les grands cabinets pour s’installer à leur compte.

En parallèle, des cadres dirigeants avec 15 – 20 ans d’expérience commencent à proposer du conseil en complément de leur activité principale. La multiplication des experts indépendants crée un vivier de talents qui ne cherchent pas forcément à vendre des missions longues et structurées.

#5 La complexification des processus de décision et l’allongement des cycles d’achat

La durée moyenne du cycle d’achat dans le B2B s’approche dangereusement des 12 mois (source). Cette lenteur s’explique par la multiplication des critères à prendre en compte avant chaque achat.

Au-delà des paramètres traditionnels comme le prix, la qualité ou les spécifications techniques, les décideurs doivent prendre en compte la conformité réglementaire, l’impact environnemental et social, la cybersécurité, la protection des données, la résilience de la chaîne d’approvisionnement, l’alignement avec la politique RSE, etc.

L’infobésité vient compliquer un peu plus la tâche des acheteurs qui doivent trier des quantités massives d’informations. Dans ce contexte, comment les entreprises peuvent-elles devenir « agiles » sur des marchés qui évoluent vite tout en prenant en compte davantage de variables dans leurs arbitrages ?

Le micro-consulting apporte une réponse pragmatique à cette problématique. Il permet aux décideurs de réserver un créneau pour une courte session de consulting afin d’obtenir les éclairages nécessaires et d’avancer. Cette agilité dans l’accès à l’expertise permet d’accélérer le processus décisionnel tout en s’assurant que chaque dimension critique a été correctement évaluée.

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